Je ne savais pas comment intituler ce post. Et pour être honnête avec vous, je ne sais même pas si je vais réussir à coucher mes mots sur cette page blanche, toute blanche, cette page de blog sur laquelle je n’ai pas franchement l’habitude de me confier, de TROP me confier dirons-nous. C’est après l’article sur le bonheur de Ma Chic Fille et la réflexion de ma Elles en parlent sur le célibat que je me décide enfin à parler de mon incompréhension générale au sujet de cet état de force dans lequel nous devrions nous trouver lorsque l’on est deux, lorsque la violence sociétale de ce statut est derrière : célibataire.
Parlons un peu de moi… De vous sans doute aussi. J’ai eu ma première histoire d’amour il y a 11 ans, pendant presque 4 ans. J’étais jeune, j’étais absolue, j’étais pleine d’attente, de fougue, de prétentions. Oh oui, je l’ai vécue cette histoire, oh oui je les ai vécus ces instants de bonheur uniques, inoubliables, mais, avec du recul, j’ai l’impression de n’avoir rien fait durant cette période à part… Aimer. Aimer passionnément. Aimer infiniment. Suite à cette histoire, dont j’ai mis presque une année entière à me remettre, j’ai été célibataire… Par choix. Parfois pas franchement dans les faits mais je n’aimais plus. Je n’aimais plus de garçon, je ne concentrais plus mon amour sur l’autre et, à la place, j’ai appris à m’aimer, moi, j’aimais la vie, j’aimais travailler, j’aimais le journalisme que je découvrais tout juste, j’aimais rencontrer, rigoler, manger, écrire. J’aimais mes amis qui n’avaient fait que me sortir de mes colères avec l’ex, j’aimais ma famille qui, enfin, me retrouvait, j’aimais comme jamais. Et c’est précisément durant ces 4 années que je me suis construite et que je me suis sentie plus forte, plus forte que tout, un roc inatteignable jvous dis. Le digital, les interviews, l’ouverture de ce blog, la Floride, les amitiés qui se créent, de l’intérêt pour tout, l’envie violente de dévorer la vie, de partir… Hong Kong. Et puis… Et puis alors que, pleine de force tout roulait, voici que l’amour renaît, l’amour à deux, et que la rechute se pointe, m’entraînant, me réduisant à n’Aimer qu’une seule personne, et puis plus rien. Me revoici à l’autre bout du monde gérer le bien et surtout le mal, l’ambition qui disparait parce que mon ambition s’écroulait lorsque ça allait mal, la vie pour Lui. Merde. Bon ok… Cette dernière histoire s’est mal passée et puis c’est le passé. Et puis j’ai rencontré quelqu’un après, de gentil, de bien. Merde. Tout ça pour vous dire que QUI a dit qu’à deux on était plus forts, hein QUI ? QUI a dit que les célibataires sont plus faibles que les autres, et arrivés à un certain âge, presque marginaux ? QUI se permet de critiquer et de regarder du coin de l’œil ceux qui préférent être seuls ? Leur avez-vous demandé pourquoi ? Leur avez-vous demandé de vous parler des tonnes de projets sur lesquels ils travaillent ? Ouais, je me sens plus faible à deux… Mais oui je suis heureuse, mais oui c’est génial un amoureux quand il est parfait mais voilà que la vulnérabilité se pointe avec l’amour. Vous savez cette vulnérabilité qui vous fait aller moins bien un jour si ça se passe plus mal que prévu, cette vulnérabilité qui peut prendre la place du bonheur, du sourire… Cette vulnérabilité qui peut affaiblir. Et vous voyez, c’est précisément cette vulnérabilité qui me file une peur bleue… C’est quand le bonheur amoureux est là, si présent, si tangible et que je me sens si bien avec lui que je flippe. Car finalement, mon bonheur ne dépend plus uniquement de moi… Et SI ça se passait moins bien un jour ? Et SI il venait à me quitter, et SI… ? Enfin vous voyez quoi. Alors cette plénitude amoureuse et magique oui je l’accepte avec plaisir dans ma vie mais cette vulnérabilité et cette tristesse qui pourraient m’empêcher de travailler, de vous faire plaisir, de vous écrire… Non, je ne veux pas la vivre. Ou du moins apprendre à la vivre sans qu’elle prenne trop de place dans ma vie… Si vous avez des reflexions sur tout ça, des techniques sur une meilleure gestion de vos émotions à ce niveau, je vous écoute avec plaisir…
Coucou Laura ! Ton billet m’a touchée ! Je comprends très bien ce ressenti, ça me rappelle Labruyère qui écrivait « ce malheur de ne pouvoir être seul. » Ce fut longtemps mon leitmotiv. Entre peur du regard de la société et reproche à la société de me reprocher justement le fait d’être seule. Enfin seule, c’est faux, plutôt célibataire. Mais bon quand un être manque, on nous force à voir notre monde dépeuplé, quand bien même on aurait une centaine d’amis. D’autant plus quand on est une femme et qu’on nous fait comprendre qu’il y a une date de péremption gentiment appelée « horloge biologique ». Bref. C’est en vrai tout aussi compliqué en couple, de ne pas tomber dans notre vision romantique de l’amour passion, ce doux amer, et de savoir garder sa liberté. Mais il est certain que cette vulnérabilité dont tu parles fait partie de la vie de couple. Depuis bientôt trois ans que je suis en couple, il m’est déjà arrivé de rêver que ce soit fini et d’être triste mais soulagée dans mon rêve, alors que je suis pleinement satisfaite de ma relation et que je ne veux pas vivre ma vie sans lui, mais c’est comme si connaissant la fin nécessaire de toute histoire on souhaiterait arracher le sparadrap d’un coup d’un seul. Et plus que sa propre vulnérabilité, il y a aussi la vulnérabilité de l’autre sans nous, cette responsabilité qu’on a envers l’autre. Je pense pas qu’il y ait de solution, sinon de s’extirper du regard de l’autre quand on est célibataire et de ne pas vivre qu’à travers le regard de l’autre, quand on « a quelqu’un « … Merci pour ce billet en tous cas !
Coucou Laura ! Ton billet m’a touchée ! Je comprends très bien ce ressenti, ça me rappelle Labruyère qui écrivait « ce malheur de ne pouvoir être seul. » Ce fut longtemps mon leitmotiv. Entre peur du regard de la société et reproche à la société de me reprocher justement le fait d’être seule. Enfin seule, c’est faux, plutôt célibataire. Mais bon quand un être manque, on nous force à voir notre monde dépeuplé, quand bien même on aurait une centaine d’amis. D’autant plus quand on est une femme et qu’on nous fait comprendre qu’il y a une date de péremption gentiment appelée « horloge biologique ». Bref. C’est en vrai tout aussi compliqué en couple, de ne pas tomber dans notre vision romantique de l’amour passion, ce doux amer, et de savoir garder sa liberté. Mais il est certain que cette vulnérabilité dont tu parles fait partie de la vie de couple. Depuis bientôt trois ans que je suis en couple, il m’est déjà arrivé de rêver que ce soit fini et d’être triste mais soulagée dans mon rêve, alors que je suis pleinement satisfaite de ma relation et que je ne veux pas vivre ma vie sans lui, mais c’est comme si connaissant la fin nécessaire de toute histoire on souhaiterait arracher le sparadrap d’un coup d’un seul. Et plus que sa propre vulnérabilité, il y a aussi la vulnérabilité de l’autre sans nous, cette responsabilité qu’on a envers l’autre. Je pense pas qu’il y ait de solution, sinon de s’extirper du regard de l’autre quand on est célibataire et de ne pas vivre qu’à travers le regard de l’autre, quand on « a quelqu’un « … Merci pour ce billet en tous cas !
Merci Lamya pour ces jolis mots si justes, comme à chaque fois. Je suis plus que ravie de te retrouver par l’écriture et je file de ce clic sur ton blog. 🙂