Walt Disney World en Floride, déjà 6 mois

 

Six mois en Floride …

Boule dans le ventre. Comme à mon arrivée. Il reste ça…

Prendre un cab à 18, en sortir à 20, choisir sa chemise en fonction de la manche, l’enfiler en râlant, détester le L sur le tableau en face de son nom et avoir envie de chialer quand en plus de cela, le 2 est ajouté. Fantasmer sur la miette de chocolat, tenter de l’avaler, se résigner. Détester la demande de box, avoir le « to go » dans la tête qui vient avec, se dire que les américains sont cons, se sentir puissant et intelligent. Pleurer une seconde, rire celle d’après, se lamenter sur sa condition mais craindre sa leaving. Participer à une leaving, avoir un béguin. Attendre la prochaine soirée, embrasser le béguin, ne plus avoir le béguin. Avoir la peau qui pèle, s’engueuler avec elle, lui dire que je l’aime. Se remettre en question, CREME BRULEE, se poser des questions, CHOCOLATE CHIPS ET VANILLA CREAM, se forcer à calculer de tête à la caisse, VANILLA CUSTARD CREAM, insulter. Ne pas avoir envie de partir. Courir pour attraper le C, CAN YOU SIGN HERE ? Se prendre le tourniquet dans la gueule, se dire que par magie la carte ne va plus biper te demandant de rapporter les 15 chemises jaunes qui trainent dans ta baraque, détester la clim du deuxième bus, détester la machine qui ne détecte jamais tes empreintes du 1er coup te menaçant de son « Identification failed! Try Again », défaire le tablier des copains, se bruler avec cette putin de machine à café, BLUE MARTINI MERCREDI ? ALLEZ C’EST GRATUIT ! ELEVEN P.M THIS NIGHT, ANYTHING ELSE TO TOAST ? Putin de batard de brésilien, manger mexicain, boire norvégien, gueuler « welcome to the biiiitch » a tue tête, oublier ce que dormir veut dire, niquer ses talons au chillers, collectionner les boucles d’oreille de chez charlotte russe, se plaindre de sa paye, PUTIN LA C’EST SUR JE PREND MON BILLET POUR LA FRANCE CE SOIR, se dire que le temps d’été en Floride c’est pourri, rentabiliser son k-way Disney, QUI VA AU BROKEN ?, oublier de skyper ses copains parisiens, MERDE J’AI OUBLIE LA TABLE DES DRINKS ET ILS ONT FOUTU LE BORDEL, saigner le starbucks, avoir mal aux cheveux un matin sur deux, perdre son portable, ou se faire voler son portable, se perdre dans les Commons, n’y trouver aucune logique dans les numéros, rêver sur Patterson, mais rester ou déménager aux Commons. Prendre juste de l’eau dans la salle de sport, y guetter si on ne sera pas trop loin dans la queue du bus, avoir une playlist FLORIDE, 101.5 est ta radio préférée. Et puis un jour se demander si le bruit oiseau-dauphin de la piscine va s’arrêter, si un guest prendra un sacristain sans demander si c’est des raisins, si les vitres de la ligne seront niquel du premier coup, si Edwige se pointera vers toi te demandant comment tu vas, si tu réussiras à choisir un tablier de ta taille et avec des boutons en une fois, si Jesus est le vrai prénom du chauffeur de cab, si tu rentreras sobre d’une soirée, si c’est possible qu’il tombe amoureux de toi, si t’es capable de t’endormir aussi vite que les jap’, si si tu ne piqueras pas en mettant ton name tag… Peter un plomb … en peter 10. Dire au revoir aux copains. Merci, bonsoir. On remballe. Et se dire que… I GONNA MISS U FUCKING GUYS.

 

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